S'INSPIRER DE L'APPEL

Publié le par jipéelle

 

A la veille d’une nouvelle possible capitulation, économique, financière et politique cette fois, la France, qui toujours sut se mobiliser puis se sauver dans l’épreuve, serait bien inspirée de relire l’appel du 18 juin. http://www.charles-de-gaulle.org/pages/l-homme/dossiers-thematiques/1940-1944-la-seconde-guerre-mondiale/l-appel-du-18-juin/documents/l-appel-du-22-juin-1940.php

 

Les formes même de ce texte, sa construction,  ses mots enfin,  par la résurgence de la gravité et la généralité de l’enjeu, semblent  aspirer à résonner à nouveau, presque soixante dix ans plus tard.

 

Ecoutons, en modifiant ou supprimant simplement quelques rares mots (EN ROUGE ET MAJUSCULES).

 

« 

Le gouvernement français, après avoir demandé l'armistice DES MARCHES, connaît, maintenant, les conditions dictées par l'ennemi.


Il résulte de ces conditions que les forces françaises //seraient entièrement démobilisées, que nos armes, MONETAIRES, BUDGETAIRES ET POLITIQUES seraient livrées, que le territoire français serait totalement occupé et que le gouvernement français tomberait sous la dépendance de l'Allemagne et de BRUXELLES.


On peut donc dire que cet armistice serait non seulement une capitulation mais encore un asservissement.


Or, beaucoup de Français n'acceptent pas la capitulation ni la servitude pour des raisons qui s'appellent l'honneur, le bon sens, l'intérêt supérieur de la patrie.


Je dis l'honneur, car la France s'est engagée à ne déposer les armes que d'accord avec ses alliés.


Tant que ses alliés continuent la guerre, son gouvernement n'a pas le droit de se rendre à l'ennemi.


Le gouvernement PORTUGUAIS, le gouvernement GREC, le gouvernement ITALIEN, le gouvernement ESPAGNOL, //, quoique chassés de leur territoire, ont TRAHI ainsi leur devoir.


Je dis le bon sens, car il est absurde de considérer la lutte comme perdue.


Oui, nous avons subi une grande défaite.


Un système EUROPEEN mauvais, les fautes commises dans la conduite de la MONDIALISATION, l'esprit d'abandon de la COMMISSION DE BRUXELLES pendant ces derniers combats nous ont fait perdre la bataille de France.


CERTES il NE nous reste PLUS un vaste empire, une flotte intacte, beaucoup d'or.

 

MAIS Il nous reste des alliés dont les ressources sont immenses, et qui dominent les MARCHES.


Il nous reste les gigantesques possibilités de l'industrie FRANCAISE ET EUROPEENNE.


Les mêmes conditions de la guerre qui nous ont fait battre par TRENTE ANNEES DE DEFICIT et mille MILLIARDS peuvent nous donner, demain, la victoire par UNE SEULE ANNEE D’EXCEDENT et VINGT MILLIARDS D’EUROS.


Je dis l'intérêt supérieur de la patrie car cette guerre n'est pas une guerre franco-allemande, qu'une bataille puisse décider.


Cette guerre est une guerre mondiale.


Nul ne peut prévoir si les peuples qui sont neutres, aujourd'hui, le resteront demain.


Même les alliés DES POSITIONS de l'Allemagne resteront-ils toujours ses alliés ?


Si les forces de la liberté triomphent finalement de celles de la servitude, quel serait le destin d'une France qui se serait soumise à l'ennemi ?


L'honneur, le bon sens, l'intérêt supérieur de la patrie commandent à tous les Français libres de continuer le combat là où ils seront et comme ils pourront.


Il est, par conséquent, nécessaire de grouper partout où cela se peut une force française aussi grande que possible.


Tout ce qui peut être réuni en fait d'éléments ECONOMIQUES français et de capacité française de production // doit être organisé partout où il y en a.


Moi, CITOYEN DE GAULE, j'entreprends ici, en EUROPE, cette tâche nationale.


J'invite tous les // français //, j'invite les ingénieurs et les ouvriers français //, à se réunir à moi. J'invite les chefs, //, où qu'ils se trouvent actuellement, à se mettre en rapport avec moi. J'invite tous les Français qui veulent rester libres à m'écouter et à me suivre.


Vive la France libre dans l'honneur et dans l'indépendance !

« 

 

Troublant n’est-ce-pas ?

 

Trouvons immédiatement vingt milliards d’agent frais et mettons les à disposition du budget français. Inventons un instrument nouveau qui ne soit pas une dette mais un « fond propre » (oh combien!), qui n’exige pas d’intérêts, au sens agios, mais l’INTERET, au sens de la considération.

 

Desserrons immédiatement le carcan de la dette, le retour à meilleure fortune permettra bien de récompenser à l’avenir ces nouveaux « compagnons de la libération «.

 

Face aux marchés osons chanter : NE MARCHONS PAS, NE MARCHONS PAS !

 

Jean-Paul L’HUILLIER

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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